dimanche 30 octobre 2011

Bilan hebdomadaire du 24 au 28 octobre 2011

 

Le CAC40 rebondit de 5,6%


Accord historique ou non, le marché parisien s'offre un grand bol d'air cette semaine avec près de 5,6% de repris à points ce vendredi soir pour le CAC40. L'accord trouvé dans la nuit de mercredi à jeudi entre les dirigeants européens pour enrayer la crise de la dette souveraine a en effet été accueilli avec grand soulagement par les investisseurs. Même si les mesures évoquées sont globalement sans surprise, compte tenu des informations qui avaient déjà filtré, certains éléments vont un peu plus loin que les espérances, et ont permis aux opérateurs de retrouver un appétit pour les actifs risqués. Si certains n'hésitent déjà pas à pointer du doigt le manque de détails fournis par les dirigeants de l'UE, l'accord offre à la Grèce un peu de répit et permet, pour le moment au moins, d'éviter un éclatement de la zone euro. Plusieurs résultats trimestriels de bonne qualité de part et d'autre de l'Atlantique et les derniers chiffres du PIB américain confirmant le sursaut de la croissance au 3ème trimestre, ont également participé à la bonne tenue des indices. 

ECO/DEVISES 

D'après le gouvernement américain, les dépenses de consommation en septembre 2011 ont augmenté comme prévu fortement de +0,6% en comparaison d'août, tandis que l'indice de prix dit "core PCE" rattaché à ces dépenses personnelles des consommateurs est demeuré stable.

L'indice du sentiment des consommateurs aux États-Unis mesuré par l'Université du Michigan et Reuters fin octobre 2011 est ressorti à 60,9, contre un consensus de 58 et un niveau de 57,5 précédemment avancé.

D'après le gouvernement américain, le PIB des États-Unis pour le 3ème trimestre 2011 a progressé au rythme annualisé de 2,5%, en ligne avec les attentes des économistes, après +1,3% sur le trimestre antérieur. L'indice de prix rattaché au PIB a grimpé de 2,5% également, conformément aux anticipations de marché.

Les promesses de ventes de logements aux Etats-Unis pour septembre 2011 sont ressorties en repli inattendu de 4,6% en comparaison du mois antérieur, avec un indice logé à 84,5. En août, les promesses avaient déjà reculé de 1,2%. Le consensus pour septembre était de +0,2%.

Selon le gouvernement américain, les commandes de biens durables aux Etats-Unis pour septembre 2011 se sont établies en retrait de 0,8% en comparaison du mois antérieur, contre -0,7% de consensus. Hors transport cependant, la croissance est nettement plus forte que prévu à +1,7% sur les commandes, par rapport à août, contre seulement +0,5% de consensus. Toutefois, le repli des commandes hors transport en août est révisé de -0,1% à -0,4%.

Les ventes de logements neufs aux États-Unis pour septembre 2011 se sont établies sur un rythme annuel ajusté des variations saisonnières de 313.000 unités d'après le rapport du Département au Commerce, contre un consensus de 302.000 et un niveau de 296.000 pour août (révisé de 295.000). Ainsi, les ventes dans le neuf sont en progrès de 5,7% par rapport au mois antérieur, mais en repli de 0,9% en comparaison de l'an dernier.

Sur le marché des devises, l'euro termine la semaine en nette hausse face au billet vert à 1,4150/$ entre banques. Enfin, dans les sillages des places boursières, le baril de pétrole prend encore près de 6,5% à 93 dollars pour le WTI ce vendredi soir.

LES VALEURS DE LA SEMAINE

Société Générale (+23%), Crédit Agricole (+27%), BNP Paribas (+15%) et Natixis (+10%) rebondissent donc nettement après les décisions prises au cours du sommet européen de mercredi soir. Les dirigeants européens sont tombés d'accord pour recapitaliser les banques européennes de 106,4 Milliards d'Euros. Une opération qui devra être menée rapidement afin de porter le niveau de leurs fonds propres "durs" (ratio "Tier One") à 9% d'ici au 30 juin 2012. Les banques françaises seront sollicitées à hauteur de 8,8 MdsE, selon les premiers chiffres publiés par l'Autorité bancaire européenne (ABE). Ainsi, BNP Paribas, Société Générale et BPCE (Banque populaire-Caisse d'épargne) ont des besoins de capitaux supplémentaires compris entre "seulement" 2,1 et 3,4 MdsE, tandis que le groupe Crédit Agricole est considéré comme "suffisamment capitalisé", selon les estimations indicatives publiées par l'Autorité de contrôle prudentiel (ACP).

Actualité Financière
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