samedi 19 mars 2011

Wall Street optimiste avant week-end, incertitudes immenses

La Bourse de New York a poursuivi son rebond vendredi, les indices US gagnant entre +0,29% (Nasdaq) et +0,71% (Dow Jones).

C'est l'heure de faire le point sur le 1er trimestre 2011 et les performances des indices apparaissent assez paradoxales: pour le 'Dow', le bilan de la semaine s'établit à -1,5%, celui du mois de mars ressort négatif de -3% (contre -7,3% pour le CAC40), le score depuis le 1er janvier reste positif de +2,45% (+0,14% pour le CAC40), le gain depuis le 17 décembre (la précédente journée de '4 sorcières) s'établit à +3% (contre -1,5% pour le CAC40).

En ce qui concerne le Nasdaq, le bilan de la semaine est négatif de -2,65%, de -6% sur le mois de mars, de -0,35% depuis le 1er janvier.

Nous constatons une grande similitude de performance par rapport au CAC40 ou à l'Euro-Stoxx50 et une meilleure résistance des valeurs 'matures'.

L'indice Standard & Poor's 500 a grappillé 0,43% à 1.280 et se retrouve très légèrement 'dans le vert' depuis le 1er janvier (+1,75%) mais il perd 4% ce mois-ci.

Wall Street n'a pas cédé au pessimisme en cette veille de week-end, dans l'espoir de voir les équipes de pompier japonaises parvenir à contrôler la situation à la centrale de Fukushima: pourvu que ce soit le cas... mais les marchés manquent extraordinairement d'informations concernant le niveau de propagation de la radioactivité et le taux de pollution par des rejets nucléaire aux environs de la centrale.

Même 'black out' en ce qui concerne le degré d'avancement de la fonte du coeur des réacteurs et des stocks de combustible usagés: les 'liquidateurs' n'en savent peut être pas beaucoup plus sur l'état réel des installations à cause de l'ampleur des destructions.

Mais si le scénario de fusion des combustible est effectivement aussi catastrophique que ce que suggère l'état des bâtiments, le 'nettoyage' pourrait s'avérer extrêment coûteux en vies humaines et le 'confinement' (cosntruction de 3 ou 4 sarcophages sur le modèle 'Techernobyl') pourrait engloutir des sommes tellement considérables qu'il représenterait plusieurs fois le prix initial de cette même centrale.

Les finances du Japon pourront-elles y résister ?

Les 500 milliards de $ engloutis par l'accident de Tchernobyl ont littéralement ruiné l'Union Soviétique.
Les anticipations relatives au coût du Tsunami et l'accident de Fukushima ont alimenté les craintes de rapatriement massif de capitaux vers le Japon, ce qui a débouché sur une envolée paradoxale mais non moins spectaculaire du Yen: il a fallu une intervention du 'G7' -qui épaule la Bank of Japan- pour calmer le jeu (alors que le débouclement du carry-trade Yen/Dollar prenaît l'allure d'une réaction en chaîne incontrôlable).

Wall Street avait accueilli avec satisfaction l'annonce d'un cessez-le-feu à l'intiative du Colonel Kadhafi, mais les marchés ont été refroidis par la circonspection de l'opposition puis de la communauté internationale.

Un porte-parole des 'insurgés' assurait vendredi soir que les forces de Kadhafi ne respectaient pas le cessez-feu.

Le baril de pétrole a néanmoins poursuivi son repli par rapport à ses sommets du jour (102,8$) mais reste à des niveaux élevés (101,5$).

Les valeurs bancaires ont soutenu Wall Street alors que la FED a autorisé -sans grand suspens- certaines des 19 plus grandes banques du pays à verser à nouveaux des dividendes ou à les augmenter.

Wells Fargo a pris +1,50%, JPMorgan Chase +2,65%, Goldman Sachs +2,70% (la banque d'affaire rachète pour au moins 5,5Mds$ de titres détenus par la holding Berkshire Hathaway du milliardaire Warren Buffett et pourrait mener à bien l'introduction en bourse de Skoopon, valorisé 25Mds$).

La séance a été marquée par une chute de -9,2% du titre Nike, sanctionné après la publication de résultats décevants pour son troisième trimestre (gain de 1,08$/titre au lieu de 1,11$ attendu).

Cercle Finance