dimanche 26 février 2012

Bilan hebdomadaire du 13 au 17 février 2012


Le CAC en légère hausse

La semaine s'est révélée légèrement positive pour le marché boursier parisien. L'indice CAC 40 a progressé de 1% environ sur cinq jours en direction des 3.500 pts, soutenu par l'apaisement des craintes sur l'incontournable dossier grec, avec l'accord enfin trouvé en début de semaine. Les opérateurs ont donc accepté un peu plus de prise de risque. Les statistiques ont confirmé quant à elles le ralentissement en Europe, tout en donnant l'image d'une reprise relative aux États-Unis. Les publications financières des entreprises ont fait l'actualité en France, avec quelques dossiers phares tels que Vallourec, Crédit Agricole, PPR, France Télécom ou encore Schneider... Le CAC terminait ce vendredi sur une progression de 0,57% à 3.467 pts.

A Wall Street, le Dow Jones flirte actuellement avec les 13.000 pts, au terme d'une semaine pratiquement stable. Le Nasdaq s'affirme pour sa part en direction des 3.000 pts, toujours tiré par la "fusée" Apple. La cote américaine était fermée lundi pour la Journée des Présidents.

Il aura fallu plus de 12 heures aux ministres des finances de la zone euro pour arracher un accord sur le financement du sauvetage grec, scellé mardi matin. L'Eurogroupe, patronyme dédié aux réunions de ces ministres, avait commencé ses discussions en début d'après-midi lundi, et ne les a achevées qu'au bout de la nuit. C'est dire si l'accouchement fut long à se dessiner.

"L'Eurogroupe salue l'accord trouvé avec le gouvernement grec sur un train de mesures politiques", précisait le communiqué diffusé alors, qui félicitait également les autorités du pays pour avoir trouvé 325 Millions d'euros d'économies supplémentaires à réaliser cette année pour respecter ses engagements budgétaires. Les deux coalitions politiques grecques du moment se sont en outre engagées à respecter la feuille de route quelle que soit l'issue des prochaines élections législatives. Les ministres européens ont insisté sur la nécessité pour le pays de poursuivre ses efforts d'économies, de privatisations et de réformes structurelles, tout en étant conscients des "efforts importants déjà consentis par les citoyens grecs". Il a également été demandé à la Commission de muscler sa force d'intervention ("Task Force") et désignant des membres permanents sur le territoire grec, de façon à apporter une assistance technique accrue.

Le gouvernement grec est parvenu à un accord avec les acteurs du monde de la finance pour réduire de 53,5% ses engagements envers eux, ce qui représente l'équivalent de 100 Milliards d'euros, un peu plus que les 50% initialement prévus, voire même 107 MdsE si tous se passe pour le mieux. Un plan d'échange des créances actuelles contre de nouvelles obligations intégrant l'effacement d'une partie du passif, sera lancé sous le nom de "PSI". De leurs côté, les Etats Membres de la zone euro "se tiennent prêts" à verser jusqu'à 130 Milliards d'euros via le Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF) d'ici 2014, "en espérant que le FMI y contribuera significativement". Au final, ce sont donc l'équivalent de 230 à 240 MdsE qui sont mobilisés en soutien, sous de nombreuses conditions, notamment de succès de l'opération d'échange de dette avec le secteur privé, et de respect par Athènes des nombreux engagements pris jusque-là. L'objectif initial, outre de tenter de sortir le pays et la zone euro de l'ornière, est de faire revenir la dette publique à 120,5% du PIB à l'horizon 2020, ce qui en dit long sur la situation actuelle du pays.

"C'est un très bon accord" pour le patron de la Banque Centrale Européenne, Mario Draghi, tandis que le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, évoquait un "plan de grande ampleur" qui permettra de "garantir l'avenir du pays dans la zone euro". Quant à Christine Lagarde, elle a précisé que le FMI, qu'elle dirige, se prononcera sur sa participation et son montant au cours de la seconde semaine de mars.

LA VALEUR DE LA SEMAINE

Peugeot gagne 9% sur la semaine. Les scénarios d'une alliance industrielle avec Opel (General Motors) restent encore très flous avec des obstacles à prendre en compte en fonction de la nature de la coopération industrielle envisagée. Questionné sur une éventuelle évolution de la stratégie d'alliance avec d'autres constructeurs automobiles, le Président de PSA, Philippe Varin, affirmait encore la semaine dernière que la position du Groupe n'avait pas changé en rappelant les trois conditions nécessaires à une alliance : qu'elle soit cohérente en terme de stratégie, qu'elle apporte des synergies substantielles et que le groupe reste indépendant. Cette dernière condition dictée par l'actionnariat familial (près de 31% du capital reste détenu par la famille Peugeot) reste donc l'obstacle majeur à un véritable projet capitalistique, d'autant que la capitalisation boursière du Groupe a fondu à moins de 4 Milliards d'euros... Un échange de participation croisé à la manière Renault/Daimler reste beaucoup plus envisageable. Le problème des surcapacités industrielles en Europe est un autre obstacle, d'autant qu'il concerne déjà les deux Groupes...

Actualité Financière
Bon week-end